NOUVEAU
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Julien Anton

A propos

Ancien sportif de haut niveau reconverti dans l'univers de la plongée sous-marine, Julien Anton vit toutes ses passions à fond. Il réside désormais en Polynésie au plus proche de l'eau, son élément. L'océan le fascine. Il n'y voit pas une surface que l'on sillonne, mais un volume que l'on explore, le dépouillement de sa surface masque l'exubérance des fonds. Il nous offre perpétuellement ses plus belles couleurs et ses plus improbables tableaux. 

Les mots de l’auteur

La mer est pudique en profondeur, elle se couvre d'un épais voile bleu. Elle cache ses formes et ses couleurs au photographe trop pressé. Il faut l'approcher en voyageur. En plongée on bascule dans un autre univers, mais c'est la même planète. Le monde des hommes n'est jamais loin... Les océans portent les stigmates de cette proximité pathogène et sont devenus la poubelle de nos sociétés. Demain seront-ils le théâtre de nos vertus, le laboratoire de nos ambitions durables...?

Interview express

La photo pour toi c’est un art, une passion, une façon d’être au plus près de la nature, un message … ?

C'est sans la moindre hésitation une passion ! Mais à bien y regarder ma première passion reste le monde sous-marin. Un univers, une ambiance, un bien-être dans lequel je me sens à la maison depuis mon enfance. Les images ne sont que le reflet d'une réalité qui nous à échappé faute de temps, faute de branchies.

Qu’est-ce qui t’a conduit à la photographie et plus particulièrement à la photographie sous-marine ?

J'ai toujours aimé la photographie: susciter les émotions d'un "long-métrage" en une seule image. C'est en quelque sorte un challenge permanent que certains relèvent avec génie. Étant principalement entouré de non-plongeurs, j'ai fini par me mettre au défi de leur raconter mes incursions de l'autre côté du miroir en images plutôt que dans d'interminables tirades !

As-tu une préférence pour une espèce animale ou plus généralement un sujet photographique ?

J'aime tout ce que l'on peut trouver sous l'eau, du plus gros à l'infiniment petit, mais j'ai une préférence pour les baleines à bosse... C'est toujours une rencontre hors norme dans tous les sens du terme : aussi bien par la taille de l'animal (18 m/30 tonnes), que par sa curiosité... Je me permets d'affirmer sans aucune prétention qu'au plus je les côtoie au plus j'ai le sentiment qu'il s'agit bel et bien de "human watching" ! Ces géantes des mers sont si curieuses qu'elles viennent, telles des ballerines nous observer sur la pointe des pieds, nous présenter leurs bébés, ou danser devant l'objectif. Chacune à son caractère, ses habitudes, sa façon de se mouvoir.

Qu’est-ce qui t’as amené en Polynésie ?

Nous somme tombés amoureux de la Polynésie il y a près de 20 ans, lors d'un premier voyage. Bien qu'ayant eu l'opportunité de voyager un peu partout sur la planète, nous n'avons jamais retrouvé sur un autre continent l'Émotion ressentie ici. Après quelques séjours au cœur du Pacifique nous avons finalement créé l'opportunité d'emménager à Tahiti et de résider à quelques centaines de mètres du plus fabuleux terrain de jeu qui soit !

Comment définirais-tu ton style photographique ? Que cherches-tu à raconter, à transmettre à travers tes images ?

J'aime la vision de Dorothea Lange qui disait qu'un "appareil photo est un outil fabuleux qui nous apprend à mieux percevoir le monde lorsque nous n'avons pas d'appareil photo" J'essaie de raconter quelque chose sous un angle différent, avec un avant et un après l'image.

Quelles sont les difficultés pour réaliser une bonne photo sous-marine ? Patience, observation, connaissance, engagement physique parfois, … ?

D'un point de vue physiologique c'est un univers qui n'est effectivement pas des plus hospitaliers pour l'homme, même si les technologies modernes nous permettent d'effectuer des plongées de 3 à 4 heures. Il y a donc avant toute image une certaine contrainte matérielle pour l'homme et la machine ! Cela prend très facilement des tournures d'expédition avec 30 kg de matériel sur le dos, un caisson étanche et des éclairages adaptés !

Le monde du silence demande énormément de patience et de temps (éléments qui paradoxalement nous font cruellement défaut au fond !). La connaissance des espèces et de leurs mœurs sont réellement des éléments clés afin de pouvoir approcher au mieux les animaux. Il faut savoir que l'épaisseur d'eau qui nous sépare du sujet est de loin notre pire ennemi en photo sous-marine. Donc en dehors de la macro, les photos sont prises au grand angle, entre 8mm et 16mm pour être au plus proche de l'action. L'eau joue également un rôle considérable dans l'absorption de la lumière et des couleurs : passé quelques mètres de profondeur les tons chauds disparaissent pour laisser place à un monochrome, une zone crépusculaire aussi célèbre qu'inconnue : le Grand Bleu

Un moment préféré dans ta vie de photographe ? Un shooting exceptionnel, une rencontre…

C'était un matin vers 5h, me voilà parti en paddle à côté de la maison, sur la côte ouest de Tahiti. Les conditions sont très bonnes la lumière est belle, à quelques centaines de mètres du récif je m'arrête pour profiter de la lumière quand trois baleines viennent prendre leur respiration à mes côtés tournent brièvement autour de moi avant de continuer leur route. Ravi de cette rencontre qui avait justifié un réveil aux aurores, je rentre vers le récif pour faire quelques images avec les tortues quand là, dans 15 mètres d'eau à peine, sous mon paddle amarré à la bouée, je vois un baleineau remonter vers moi comme une torpille et sa maman qui dort le long du récif à quelques mètres. À partir de ce moment-là le temps s'est arrêté je suis incapable de dire si nous sommes restés 5  ou 30 minutes les yeux dans les yeux avec ce baleineau virevoltant à quelques mètres à peine de mon objectif avant que sa maman ne vienne elle aussi se poser en surface, face à moi pour m'observer. La rencontre avec ses animaux est toujours quelque chose d'exceptionnel, vraiment ! Mais ce jour-là, l'espace d'un instant, nous n'étions que trois... seuls au monde !

Quels sont tes photographes préférés ?

Sans faux semblant, je suis admiratif de tous les photographes car quel que soit le feeling ou l'émotion générée par leurs images il y a toujours quelque chose d'intéressant qui s'y cache. De manière plus spécifique je suis un fan inconditionnel des images et de la narration de Laurent Ballesta. Il pratique la photo sous-marine dans des conditions souvent extrême ou à un autre niveau dans des univers que je côtoie également. Ces images me touchent particulièrement et sont toujours très inspirantes aussi bien par leur mise en scène que par la maîtrise d'approche et de connaissance des espèces qui nous sont communes !

Nous cherchons tous l'émerveillement. En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?

On a coutume de dire que l'on protège toujours mieux ce que nous aimons et ce que nous trouvons beau. La plus grande partie de la vie terrestre se cache au fond des océans. J'essaie donc de mettre en lumière un peu de la beauté d'un univers qui n'est pas le nôtre et que certains pensent indestructible et inépuisable.
Nous faisons partie d'un tout indivisible. L'homme n'est au-dessus de rien, et de cet équilibre dépend notre survie. Le monde qui nous entoure est un savant mélange d'équilibre et de mouvement perpétuel. Aucun être sur terre ne vit pour lui-même, les arbres ne mangent pas leurs fruits, les rivières ne boivent pas leur eau... La diversité créé plus de richesses que la conformité. C'est le triomphe de la différence !

Un dernier conseil pour améliorer notre relation à la nature ?

Il est important de (re)considérer notre position vis-à-vis des individus qui nous entourent dans une vision large et étendue à l'ensemble des éléments sur terre. L'être humain est probablement le plus important "nuisible" sur la planète. La plupart des espèces étaient là bien avant nous et survivront pendant des millénaires après notre disparition. Nous devons sortir de cette vision étriquée et consumériste, considérant qu'une fois la planète terre consommée il sera judicieux d'aller vivre sur Mars !

Deep floating, Tahiti, Polynésie

Julien ANTON

Coup de cœur

Interview express

La photo pour toi c’est un art, une passion, une façon d’être au plus près de la nature, un message … ?

C'est sans la moindre hésitation une passion ! Mais à bien y regarder ma première passion reste le monde sous-marin. Un univers, une ambiance, un bien-être dans lequel je me sens à la maison depuis mon enfance. Les images ne sont que le reflet d'une réalité qui nous à échappé faute de temps, faute de branchies.

Qu’est-ce qui t’a conduit à la photographie et plus particulièrement à la photographie sous-marine ?

J'ai toujours aimé la photographie: susciter les émotions d'un "long-métrage" en une seule image. C'est en quelque sorte un challenge permanent que certains relèvent avec génie. Étant principalement entouré de non-plongeurs, j'ai fini par me mettre au défi de leur raconter mes incursions de l'autre côté du miroir en images plutôt que dans d'interminables tirades !

As-tu une préférence pour une espèce animale ou plus généralement un sujet photographique ?

J'aime tout ce que l'on peut trouver sous l'eau, du plus gros à l'infiniment petit, mais j'ai une préférence pour les baleines à bosse... C'est toujours une rencontre hors norme dans tous les sens du terme : aussi bien par la taille de l'animal (18 m/30 tonnes), que par sa curiosité... Je me permets d'affirmer sans aucune prétention qu'au plus je les côtoie au plus j'ai le sentiment qu'il s'agit bel et bien de "human watching" ! Ces géantes des mers sont si curieuses qu'elles viennent, telles des ballerines nous observer sur la pointe des pieds, nous présenter leurs bébés, ou danser devant l'objectif. Chacune à son caractère, ses habitudes, sa façon de se mouvoir.

Qu’est-ce qui t’as amené en Polynésie ?

Nous somme tombés amoureux de la Polynésie il y a près de 20 ans, lors d'un premier voyage. Bien qu'ayant eu l'opportunité de voyager un peu partout sur la planète, nous n'avons jamais retrouvé sur un autre continent l'Émotion ressentie ici. Après quelques séjours au cœur du Pacifique nous avons finalement créé l'opportunité d'emménager à Tahiti et de résider à quelques centaines de mètres du plus fabuleux terrain de jeu qui soit !

Comment définirais-tu ton style photographique ? Que cherches-tu à raconter, à transmettre à travers tes images ?

J'aime la vision de Dorothea Lange qui disait qu'un "appareil photo est un outil fabuleux qui nous apprend à mieux percevoir le monde lorsque nous n'avons pas d'appareil photo" J'essaie de raconter quelque chose sous un angle différent, avec un avant et un après l'image.

Quelles sont les difficultés pour réaliser une bonne photo sous-marine ? Patience, observation, connaissance, engagement physique parfois, … ?

D'un point de vue physiologique c'est un univers qui n'est effectivement pas des plus hospitaliers pour l'homme, même si les technologies modernes nous permettent d'effectuer des plongées de 3 à 4 heures. Il y a donc avant toute image une certaine contrainte matérielle pour l'homme et la machine ! Cela prend très facilement des tournures d'expédition avec 30 kg de matériel sur le dos, un caisson étanche et des éclairages adaptés !

Le monde du silence demande énormément de patience et de temps (éléments qui paradoxalement nous font cruellement défaut au fond !). La connaissance des espèces et de leurs mœurs sont réellement des éléments clés afin de pouvoir approcher au mieux les animaux. Il faut savoir que l'épaisseur d'eau qui nous sépare du sujet est de loin notre pire ennemi en photo sous-marine. Donc en dehors de la macro, les photos sont prises au grand angle, entre 8mm et 16mm pour être au plus proche de l'action. L'eau joue également un rôle considérable dans l'absorption de la lumière et des couleurs : passé quelques mètres de profondeur les tons chauds disparaissent pour laisser place à un monochrome, une zone crépusculaire aussi célèbre qu'inconnue : le Grand Bleu

Un moment préféré dans ta vie de photographe ? Un shooting exceptionnel, une rencontre…

C'était un matin vers 5h, me voilà parti en paddle à côté de la maison, sur la côte ouest de Tahiti. Les conditions sont très bonnes la lumière est belle, à quelques centaines de mètres du récif je m'arrête pour profiter de la lumière quand trois baleines viennent prendre leur respiration à mes côtés tournent brièvement autour de moi avant de continuer leur route. Ravi de cette rencontre qui avait justifié un réveil aux aurores, je rentre vers le récif pour faire quelques images avec les tortues quand là, dans 15 mètres d'eau à peine, sous mon paddle amarré à la bouée, je vois un baleineau remonter vers moi comme une torpille et sa maman qui dort le long du récif à quelques mètres. À partir de ce moment-là le temps s'est arrêté je suis incapable de dire si nous sommes restés 5  ou 30 minutes les yeux dans les yeux avec ce baleineau virevoltant à quelques mètres à peine de mon objectif avant que sa maman ne vienne elle aussi se poser en surface, face à moi pour m'observer. La rencontre avec ses animaux est toujours quelque chose d'exceptionnel, vraiment ! Mais ce jour-là, l'espace d'un instant, nous n'étions que trois... seuls au monde !

Quels sont tes photographes préférés ?

Sans faux semblant, je suis admiratif de tous les photographes car quel que soit le feeling ou l'émotion générée par leurs images il y a toujours quelque chose d'intéressant qui s'y cache. De manière plus spécifique je suis un fan inconditionnel des images et de la narration de Laurent Ballesta. Il pratique la photo sous-marine dans des conditions souvent extrême ou à un autre niveau dans des univers que je côtoie également. Ces images me touchent particulièrement et sont toujours très inspirantes aussi bien par leur mise en scène que par la maîtrise d'approche et de connaissance des espèces qui nous sont communes !

Nous cherchons tous l'émerveillement. En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?

On a coutume de dire que l'on protège toujours mieux ce que nous aimons et ce que nous trouvons beau. La plus grande partie de la vie terrestre se cache au fond des océans. J'essaie donc de mettre en lumière un peu de la beauté d'un univers qui n'est pas le nôtre et que certains pensent indestructible et inépuisable.
Nous faisons partie d'un tout indivisible. L'homme n'est au-dessus de rien, et de cet équilibre dépend notre survie. Le monde qui nous entoure est un savant mélange d'équilibre et de mouvement perpétuel. Aucun être sur terre ne vit pour lui-même, les arbres ne mangent pas leurs fruits, les rivières ne boivent pas leur eau... La diversité créé plus de richesses que la conformité. C'est le triomphe de la différence !

Un dernier conseil pour améliorer notre relation à la nature ?

Il est important de (re)considérer notre position vis-à-vis des individus qui nous entourent dans une vision large et étendue à l'ensemble des éléments sur terre. L'être humain est probablement le plus important "nuisible" sur la planète. La plupart des espèces étaient là bien avant nous et survivront pendant des millénaires après notre disparition. Nous devons sortir de cette vision étriquée et consumériste, considérant qu'une fois la planète terre consommée il sera judicieux d'aller vivre sur Mars !

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