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Mattias Fredrikkson

A propos

Mattias Fredriksson est l’un des photographes Outdoor les plus prolifiques de sa génération. Il sillonne le globe depuis 25 ans avec les meilleurs skieurs, vététistes et athlètes outdoor mondiaux, en reportage pour un large spectre de clients presse et commerciaux. Son œuvre combine les subtilités de la lumière et du mouvement naturels dans un mix puissant de quiétude alpine, d’action intense et de portraits créatifs. Ses photographies paraissent dans les magazines de ski, VTT et outdoor les plus prestigieux du monde et dans les campagnes publicitaires internationales des plus grandes marques de montagne.

Les mots de l’auteur

Comme la plupart des Suédois, je savais à peine marcher quand j'ai commencé à skier. Je pratiquais aussi le VTT à travers les bois, sur mon vélo rouge, dépourvu de tous gadgets et technologie. J'ai débuté ma carrière dans les médias, pour les journaux locaux et après plusieurs années accro au ski, j'ai étudié le journalisme. Photo-journaliste et rédacteur pour les plus grands titres de presse ski en Suède j'ai décidé de me consacrer à plein temps à la photographie et la production de contenu, en freelance. C'est ainsi que ma carrière s'est envolée avec de nombreuses collaborations internationales dans la presse et pour les grandes marques de l'Outdoor. Aujourd'hui je vis à Terrace en Colombie Britannique, avec ma compagne Elle et mon Husky sibérien Tikaani.

Interview express

Wilder Wall : La photo Outdoor c’est un art, le prolongement d’une passion, une bonne raison pour bouger ou être dans la nature avec ses potes … ?

Mattias Fredriksson : C’est un mix de tout ça ! Je pratique moi-même les activités que je photographie. Pour moi c’est une véritable passion d’être dans la nature et dans une ambiance sports outdoor. Du coup, je considère mon job comme un vrai privilège.

Wilder Wall : Qu’est-ce qui t’a amené à la photo Outdoor ?

Mattias Fredriksson : Quand j’étais un jeune journaliste en herbe, le journal pour lequel je travaillais m’a envoyé tout au nord de la Suède pour faire un reportage sur le photographe outdoor Lars Thulin. Cette expérience m’a captivé au point de rapidement devenir son stagiaire. Je suis éternellement reconnaissant de cette chance que j’ai eue de tant apprendre à ses côtés.

Wilder Wall : C’est quoi la difficulté pour réaliser une bonne photo Outdoor ? Engagement physique, patience, observation, connaissance… ?

Mattias Fredriksson : Pour être au bon endroit au bon moment, la patience est bien évidemment une clé incontournable, mais d’après moi, il est tout aussi important d’être physiquement capable d'atteindre le bon spot et d'y être à l'aise. Il faut être un athlète, s’entraîner dur, skier, pédaler, randonner, courir... Quoi qu’on veuille photographier en Outdoor, il faut être un minimum apte à pratiquer l'activité. Ce n’est pas assis dans un canapé toute la journée qu’on capture les clichés magiques. Je pense aussi que le meilleur appareil photo est celui qu’on a avec soi. Parfois c’est un iPhone ou un petit appareil. Autrement dit, rien ne sert d’être sur-équipé, la bouteille d’eau supplémentaire est probablement plus importante qu’un énième objectif.

Wilder Wall : Ton instant photo préféré ? Une anecdote ? Une session un peu dingue ?

Mattias Fredriksson : Ahah... Contre toute attente c’est probablement la fois où j’ai capturé l’une des photos les plus iconiques de ma carrière : un cliché noir et blanc d’un skieur slidant sur un rail en forme de S dans un snowpark de Park City, Utah (états-Unis). C’était bien avant les drones et je shootais encore sur de la pellicule. Le télésiège qui passait au-dessus était très lent, mais il était extrêmement difficile de me caler avec mes amis riders pour être juste au-dessus au moment de l’action. J’ai passé plusieurs heures à essayer de capturer LA photo avec le bon timing, et ce n’est qu’au tout dernier essai que je l’ai eue ! Il avait d’ailleurs fallu que je convainque l’opérateur du télésiège de me laisser monter une dernière fois alors qu’il fermait ! Le cliché de mon ami, le skieur pro Henrik Windstedt, s’est révélé parfait et a fait la une de Powder Magazine. Il a été utilisé pour une importante campagne de pub pour Peak Performance et il a été publié dans une quinzaine d'autres magazines. J’en ai également vendu de nombreux tirages.

Wilder Wall : As-tu un "Graal" photographique ? Tu le cherches, tu l'as trouvé ou approché ?

Mattias Fredriksson : Non, je prends mon pied en faisant des photos de ski, VTT et outdoor en général, et en couvrant les spots qui comptent pour tous les passionnés de ce style de vie. Bien sûr, certains endroits sont plus beaux et intéressants que d’autres, mais ma motivation est la même dans la mesure où je suis guidé par ma curiosité et mon envie d’explorer. J’étais journaliste avant d’être photographe, et j’aime désormais me considérer comme un photo-journaliste. J’ai la passion de raconter des histoires, et le mix de la photo et des mots est une merveilleuse manière de le faire.

Wilder Wall : Nous cherchons tous l'émerveillement. Ici sur la galerie, demain sur nos murs, toi dans l’objectif ! En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?

Mattias Fredriksson : Je pense que le photographie, la narration, les livres et l’art sont des éléments essentiels de nos vies, surtout à notre époque où tout va très vite. Les réseaux sociaux ont créé une approche « fast-food » de l’art, ce qui est un peu triste. Lire de vrais livres ou magazines et accrocher de l’art sur nos murs crée une forme d’appréciation délibérée des choses qui nous tiennent à cœur et cela nous fait ralentir le rythme effréné d'un quotidien parfois trop digital. Je pense que s'approprier les choses par soi-même et pour soi-même, c’est une bonne chose pour la plupart des gens !

Wilder Wall : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la nature ?

Mattias Fredriksson : Adoptez un chien et passez plus de temps dans la nature. Et lisez 30 minutes tous les soirs avant de vous endormir. C’est mon conseil !

Checking Lines, Engelberg, Alpes suisses

Mattias FREDRIKSSON

Coup de cœur

Interview express

Wilder Wall : La photo Outdoor c’est un art, le prolongement d’une passion, une bonne raison pour bouger ou être dans la nature avec ses potes … ?

Mattias Fredriksson : C’est un mix de tout ça ! Je pratique moi-même les activités que je photographie. Pour moi c’est une véritable passion d’être dans la nature et dans une ambiance sports outdoor. Du coup, je considère mon job comme un vrai privilège.

Wilder Wall : Qu’est-ce qui t’a amené à la photo Outdoor ?

Mattias Fredriksson : Quand j’étais un jeune journaliste en herbe, le journal pour lequel je travaillais m’a envoyé tout au nord de la Suède pour faire un reportage sur le photographe outdoor Lars Thulin. Cette expérience m’a captivé au point de rapidement devenir son stagiaire. Je suis éternellement reconnaissant de cette chance que j’ai eue de tant apprendre à ses côtés.

Wilder Wall : C’est quoi la difficulté pour réaliser une bonne photo Outdoor ? Engagement physique, patience, observation, connaissance… ?

Mattias Fredriksson : Pour être au bon endroit au bon moment, la patience est bien évidemment une clé incontournable, mais d’après moi, il est tout aussi important d’être physiquement capable d'atteindre le bon spot et d'y être à l'aise. Il faut être un athlète, s’entraîner dur, skier, pédaler, randonner, courir... Quoi qu’on veuille photographier en Outdoor, il faut être un minimum apte à pratiquer l'activité. Ce n’est pas assis dans un canapé toute la journée qu’on capture les clichés magiques. Je pense aussi que le meilleur appareil photo est celui qu’on a avec soi. Parfois c’est un iPhone ou un petit appareil. Autrement dit, rien ne sert d’être sur-équipé, la bouteille d’eau supplémentaire est probablement plus importante qu’un énième objectif.

Wilder Wall : Ton instant photo préféré ? Une anecdote ? Une session un peu dingue ?

Mattias Fredriksson : Ahah... Contre toute attente c’est probablement la fois où j’ai capturé l’une des photos les plus iconiques de ma carrière : un cliché noir et blanc d’un skieur slidant sur un rail en forme de S dans un snowpark de Park City, Utah (états-Unis). C’était bien avant les drones et je shootais encore sur de la pellicule. Le télésiège qui passait au-dessus était très lent, mais il était extrêmement difficile de me caler avec mes amis riders pour être juste au-dessus au moment de l’action. J’ai passé plusieurs heures à essayer de capturer LA photo avec le bon timing, et ce n’est qu’au tout dernier essai que je l’ai eue ! Il avait d’ailleurs fallu que je convainque l’opérateur du télésiège de me laisser monter une dernière fois alors qu’il fermait ! Le cliché de mon ami, le skieur pro Henrik Windstedt, s’est révélé parfait et a fait la une de Powder Magazine. Il a été utilisé pour une importante campagne de pub pour Peak Performance et il a été publié dans une quinzaine d'autres magazines. J’en ai également vendu de nombreux tirages.

Wilder Wall : As-tu un "Graal" photographique ? Tu le cherches, tu l'as trouvé ou approché ?

Mattias Fredriksson : Non, je prends mon pied en faisant des photos de ski, VTT et outdoor en général, et en couvrant les spots qui comptent pour tous les passionnés de ce style de vie. Bien sûr, certains endroits sont plus beaux et intéressants que d’autres, mais ma motivation est la même dans la mesure où je suis guidé par ma curiosité et mon envie d’explorer. J’étais journaliste avant d’être photographe, et j’aime désormais me considérer comme un photo-journaliste. J’ai la passion de raconter des histoires, et le mix de la photo et des mots est une merveilleuse manière de le faire.

Wilder Wall : Nous cherchons tous l'émerveillement. Ici sur la galerie, demain sur nos murs, toi dans l’objectif ! En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?

Mattias Fredriksson : Je pense que le photographie, la narration, les livres et l’art sont des éléments essentiels de nos vies, surtout à notre époque où tout va très vite. Les réseaux sociaux ont créé une approche « fast-food » de l’art, ce qui est un peu triste. Lire de vrais livres ou magazines et accrocher de l’art sur nos murs crée une forme d’appréciation délibérée des choses qui nous tiennent à cœur et cela nous fait ralentir le rythme effréné d'un quotidien parfois trop digital. Je pense que s'approprier les choses par soi-même et pour soi-même, c’est une bonne chose pour la plupart des gens !

Wilder Wall : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la nature ?

Mattias Fredriksson : Adoptez un chien et passez plus de temps dans la nature. Et lisez 30 minutes tous les soirs avant de vous endormir. C’est mon conseil !

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